La coupe du Graal fait référence au calice qui reçut le vin que Christ partagea avec ses disciples lors de la Cène « Buvez-en tous car ceci est mon sang, le sang de la nouvelle alliance versé pour la multitude pour le pardon des péchés » ; c'est ce même calice qui accueillit le sang purifié d'égoïsme du Christ après son sacrifice.
Le sang divin dans la coupe représente l'Impulsion apportée par le Christ à l'humanité : la force de transformer son égoïsme en fraternité.
Construire la coupe du Graal en soi permet de réveiller cette Impulsion d'amour fraternel dont nous sommes tous porteurs et de créer ainsi la « Nouvelle Alliance » : donner le meilleur de soi-même plutôt que « prendre », attendre de l'autre qu'il comble nos manques.
Depuis la Chute, l'être humain a développé l'égoïsme (l'amour propre), la recherche de la satisfaction des désirs uniquement pour soi-même. La Venue du Christ, avec pour principal message « Aime ton prochain comme toi-même » (Matthieu XXII, 39), a changé le cours de l'évolution humaine. Le sang qui a coulé sur le Mont Golgotha est le signe de la relève de l'amour propre par l'amour fraternel, universel.Pour créer la coupe du Graal en soi, il faut ouvrir son cœur c'est-à-dire faire des efforts pour être moins égoïste, apprendre à penser à autre chose qu'à soi-même. Voici deux moyens essentiels :
Développer l'amour du prochain.
Il s'agit de s'intéresser à ce qui est différent de soi. En général, on aime les personnes qui nous ressemblent, qui sont « comme nous-mêmes » (« Qui se ressemble s'assemble »). Apprendre à apprécier ce qui est différent (point de vue, qualités, capacités, manière de vivre...), à aimer autre chose que soi-même réveille l'amour en soi, ouvre le cœur et crée ainsi la coupe en soi.
Mettre en pratique la qualité de la compassion est un autre moyen d'éveiller en soi l'amour du prochain. Il s'agit là d'apprendre à oublier de temps en temps sa propre souffrance pour se soucier de celle d'autrui et essayer de l'aider à s'en sortir mais sans le prendre en charge. S'intéresser à la souffrance d'autrui permet de se décoller de soi-même, de ses soucis... alors, dans l'oubli de soi, le cœur s'ouvre.
Méditer sur des connaissances universelles incluant la dimension de l'Esprit.
Celles-ci ne concernent pas que soi mais l'humanité entière : l'évolution de l'être humain, son passé, son présent, son futur ; l'action des entités spirituelles sur l'humanité, l'Impulsion apportée par le Christ... Méditer sur de telles connaissances, qui dépassent le cadre de notre « petite vie » restreinte, nous « libère » de nous-mêmes (notre ego), créant intérieurement une place qui se traduit par l'ouverture du chakra du cœur et le réveil de l'amour en soi. L'étude de connaissances avec une pensée intellectuelle ne permet pas cela, seule une pensée vivante - car associée au cœur - libère le cœur de l'égoïsme.
Chaque fois que nous faisons des efforts pour nous soucier de l'autre, améliorer la qualité de notre amour, élargir à plus de gens notre capacité à aimer, méditer sur des connaissances qui dépassent l'individuel... le cœur s'ouvre parce qu'on se détache un peu de soi-même. Cette ouverture intérieure crée la coupe du Graal en soi et permet de réactiver l'Impulsion d'amour fraternel (le Sang du Christ) contenue dans celle-ci, nous apportant ainsi plus de force pour manifester le bien.
Plus nous sommes repliés sur nous-mêmes, concentrés sur nos soucis, nos manques, nos désirs... plus notre cœur se ferme et plus nous ressentons un mal être indéfinissable (vide intérieur, angoisse, insécurité, manque d'énergie...).
Lorsque nous parvenons à ouvrir notre cœur, notre Âme (notre « Moi Supérieur » encore dans le monde spirituel) descend un peu et nous nourrit. Progressivement, nous devenons la coupe du Graal qui se remplit du Sang du Christ, ce qui nous renforce et nous rend capable de donner davantage de nous-mêmes et d'apporter plus d'amour autour de nous.
source: Pourquoi - comment construire la coupe du Graal en soi ? (Cécile Levasseur)